Depuis le Pays de Mont, lorsque le promeneur scrute le large en direction de l'Île d'Yeu, il découvre à marée basse, une mince bande de récifs que les Vendéens appellent le "Pont d'Yeu". A l'origine de cette appellation, une légende, celle d'un pari entre Saint Martin et le Diable :
il y a bien longtemps Saint Martin qui se trouvait en Pays se Mont se morfondait de ne pouvoir évangéliser les habitants de l'Île d'Yeu sans mouiller sa soutane. Son devoir apostolique le poussait pourtant à parvenir par quelque moyen que ce fût en l'île. C'est alors que le Diable lui apparut pour conclure un marché : il construirait un passage reliant à pied sec l'île, à condition d'avoir en retour l'âme du premier passant. Saint Martin après quelques hésitations accepta, non sans ruse, l'offre du Diable : mais il ajouta au pacte une condition : le pont se devait d'être édifié en une seule nuit, avant le prochain lever du Soleil. Une armée d'êtres maléfiques se mit alors au travail, lançant dans l'eau, des quatre coins du continent, des massifs rocheux. Satan lui-même se mit au travail, pensant ainsi faire avancer l'ouvrage. Parti chercher des pierres, il croisa le regard d'un couple d'amoureux cachés dans les bois de Soullans. Effrayé le jeune homme se signa implorant Dieu de le pardonner d'avoir ainsi entraîné sa belle. Le Diable, en rage devant le geste du jeune homme, laissa tomber un bloc qui s'enfonça dans la lande. Baptisé le Menhir de la Pierre Levée, il fait aujourd'hui la fierté des habitants de Soullans. Devant son manque d'efficacité, le Diable décida d'user de sa ruse : Prolonger la nuit, retarder le levé du Soleil lui permettrait de l'emporter sur Saint Martin. En hâte Satan courut chercher celui par qui le temps passe et tourne : un vilain coq de basse-cour. Muni d'une fiole, il enivra le gallinacé afin de le faire taire le plus longtemps possible. L'effet fut inverse : le coq sortit brusquement de son sommeil et poussa un cri. L'armée satanique, surprise en plein travail laissa tomber çà et là des roches de toutes tailles et de toutes formes. Au petit matin Martin constata l'œuvre inachevée et se réjouit de la défaite du Cornu. Le Diable pourtant estimant son ouvrage achevé réclama son dû. Saint Martin déposa alors sur le promontoire inachevé un chat et fit courir à ses trousses un chien. C'est ainsi que Satan compta parmi ses troupes un félin de plus. De cette histoire sont restés, témoins à jamais, la Roche de la Patte du Diable à Noirmoutier, la Roche au Chat et la Pierre Levée à Soullans, les rochers de Sion.
Retrouvez cette légende en version intégrale et beaucoup d'autres dans le passionnant livre de Cécile Ménard : Contes et Légendes de Vendée.
il y a bien longtemps Saint Martin qui se trouvait en Pays se Mont se morfondait de ne pouvoir évangéliser les habitants de l'Île d'Yeu sans mouiller sa soutane. Son devoir apostolique le poussait pourtant à parvenir par quelque moyen que ce fût en l'île. C'est alors que le Diable lui apparut pour conclure un marché : il construirait un passage reliant à pied sec l'île, à condition d'avoir en retour l'âme du premier passant. Saint Martin après quelques hésitations accepta, non sans ruse, l'offre du Diable : mais il ajouta au pacte une condition : le pont se devait d'être édifié en une seule nuit, avant le prochain lever du Soleil. Une armée d'êtres maléfiques se mit alors au travail, lançant dans l'eau, des quatre coins du continent, des massifs rocheux. Satan lui-même se mit au travail, pensant ainsi faire avancer l'ouvrage. Parti chercher des pierres, il croisa le regard d'un couple d'amoureux cachés dans les bois de Soullans. Effrayé le jeune homme se signa implorant Dieu de le pardonner d'avoir ainsi entraîné sa belle. Le Diable, en rage devant le geste du jeune homme, laissa tomber un bloc qui s'enfonça dans la lande. Baptisé le Menhir de la Pierre Levée, il fait aujourd'hui la fierté des habitants de Soullans. Devant son manque d'efficacité, le Diable décida d'user de sa ruse : Prolonger la nuit, retarder le levé du Soleil lui permettrait de l'emporter sur Saint Martin. En hâte Satan courut chercher celui par qui le temps passe et tourne : un vilain coq de basse-cour. Muni d'une fiole, il enivra le gallinacé afin de le faire taire le plus longtemps possible. L'effet fut inverse : le coq sortit brusquement de son sommeil et poussa un cri. L'armée satanique, surprise en plein travail laissa tomber çà et là des roches de toutes tailles et de toutes formes. Au petit matin Martin constata l'œuvre inachevée et se réjouit de la défaite du Cornu. Le Diable pourtant estimant son ouvrage achevé réclama son dû. Saint Martin déposa alors sur le promontoire inachevé un chat et fit courir à ses trousses un chien. C'est ainsi que Satan compta parmi ses troupes un félin de plus. De cette histoire sont restés, témoins à jamais, la Roche de la Patte du Diable à Noirmoutier, la Roche au Chat et la Pierre Levée à Soullans, les rochers de Sion.
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